Les critères sociaux économiques ont un impact significatif sur la longévité.

En Europe, L’espérance de vie peut varier jusqu’à 8 ans pour les hommes et 4 ans pour les femmes selon des critères sociaux-économiques. Les principaux facteurs de risques sont, dans l’ordre décroissant : tabagisme, faible niveau de revenus, surpoids, puis dans une moindre mesure, profession manuelle du père, peu de contacts sociaux, consommation d'alcool, manque d’exercice physique et faible consommation de fruits et légumes (1).

Qu’en est-il du critère de l’éducation sur la longévité ?

Un niveau d’étude plus élevé donne accès à de meilleurs revenus, des connaissances liées à la santé, des liens sociaux, un accès à une alimentation saine, facteurs qui améliorent la santé et donc la longévité. De façon logique, un niveau d’éducation supérieur est associé à une espérance de vie plus longue. L’écart d’espérance de vie selon le seul critère d’éducation, le seuil étant fixé au passage en 2^ème cycle de l’enseignement secondaire, est d’environ 2,5 ans (2). 

Le niveau d'éducation des parents est également une cause importante de l'éducation de la progéniture. Il reste à déterminer quel est l’impact du niveau d’éducation des parents sur la longévité des nouvelles générations.

Des chercheurs ont comparé les effets de trajectoires intergénérationnelles sur la longévité basés sur le seul critère du niveau d’éducation (2).

Les résultats de cette étude portant sur plus de 50'000 adultes venant de 14 pays européens sont particulièrement intéressants :

Une ascension sociale – enfants ayant un meilleur niveau d’éducation que les parents – entraine une amélioration de l’espérance de vie d’environ 2,1 années, sans toutefois atteindre l’espérance de vie de la classe supérieure.

Une trajectoire éducationnelle déclinante entraine une perte d’espérance de vie de 2,2 années.

Le maintien dans une trajectoire éducationnelle basse entraine une baisse de l’espérance de vie de 2,9 années.

Ainsi, l’écart de longévité, conséquence du faible niveau d’éducation de ses parents, peut pratiquement se corriger en une seule génération en améliorant son niveau d’étude.

© AGE Breaker, mise à jour 07 2024

(1) MACKENBACH, Johan P., VALVERDE, José Rubio, BOPP, Matthias, et al. Determinants of inequalities in life expectancy: an international comparative study of eight risk factors. The Lancet Public Health, 2019, vol. 4, no 10, p. e529-e537.

https://doi.org/10.1016/S2468-2667(19)30147-1

(2) WAGNER, Cornelia, CULLATI, Stéphane, SIEBER, Stefan, et al. Intergenerational educational trajectories and inequalities in longevity: a population-based study of adults born before 1965 in 14 European countries. SSM-Population Health, 2023, vol. 22, p. 101367. https://doi.org/10.1016/j.ssmph.2023.101367

[La glycation est une des causes majeures du vieillissement. Résultant de la fixation des sucres sur les protéines constituant l’organisme, la glycation génère des composés toxiques qui entraînent le vieillissement cellulaire. La glycation est notamment impliquée dans les dérèglements métaboliques, le vieillissement cutané et le déclin cognitif.] 

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